Il y a plus de déclarations pour les femmes que d’actions….Nous avons été dans l’autonomisation des femmes bien avant que l’ONU ne le proclame » Mme Khady Fall TALL (AFAO)
Le Directeur du Fond National de la Promotion de l’Entreprenariat Féminine, M. Abdoulaye D. SECK , a présidé ce matin au centre de formation et de d’incubation de l’AFAO, sis à Gorom, (Bambilor) la cérémonie d’ouverture de l’atelier de capitalisation et de partage du projet « Autonomisation des femmes du Sénégal par la valorisation des produits agricoles ». Il avait à ses côtés à ses côtés Mme Khady Fall TALL, la Présidente Régionale de l’AFAO-WAWA (Association des Femmes de l’Afrique de l’Ouest). L’objectif général de la rencontre est de partager les résultats et les bonnes pratiques du projet avec les différentes catégories d’acteurs et de nouer un partenariat stratégique avec les différentes parties prenantes en charge de l’intégration et de l’autonomisation économiques des femmes. De façon spécifique l’atelier à vise à : Informer les acteurs intervenants et les parties prenantes sur le projet, ses résultats ; Faire le point sur la situation économique des femmes bénéficiaires du projet. Obtenir l’engagement et le soutien des parties prenantes sur les perspectifs projets ; Accompagner les femmes formées en les dotant d’important lot de matériels pour la transformation. L’AFAO-WAWA, en tant qu’organisation de femmes a fait de la DIMENSION GENRE, dans les politiques publiques, son Cœur de métier. C’est ainsi en collaboration avec le CAWTAR, la BID et la BADEA, l’AFAO a mis en œuvre de Mai 2016 à Décembre 2017 « Un Projet d’autonomisation des Femmes du Sénégal Pour la valorisation des produits agricoles », au profit des femmes des régions de Kaolack, de Fatick et de Louga. L’objectif global du projet est l’autonomisation économique de 120 femmes des régions de Fatick, Kaolack et de Louga via la transformation des produits agricoles. Pour atteindre cet objectif différentes activités ont été mise en œuvre : Renforcement de Capacités des femmes transformatrices des produits agricoles, participations aux foires régionales, des activités de communications etc. A terme le projet sera étendu aux 11 autres régions du Sénégal et « l’AFAO est en train de se battre pour ça », a souligné Mme TALL. En marge de cet atelier de formation, du matériel de productions, de transformation et de conservations, acquis grâce aux partenaires de l’AFAO que sont la CEDEAO et l’UA, a été remis aux représentantes des trois régions ciblées par cette première phase. Ces dernières, ont toutes salué ce geste de l’AFAO, qui permet à coup sûre d’alléger les travaux domestique et qui permettent de ne plus travailler avec les mains mais avec des machines. Elles ont également salué les modules de formations en transformation et en entreprenariat qui accompagne ces outils. Par ailleurs, dira l’une d’elle, « ces machines nous permettent aussi de nous internationaliser, car désormais nos produits seront aptes à l’exportation. » Selon Mme Khady Fall TALL, la présidente régionale de l’AFAO, « une formation sans accompagnement c’est une double perte d’argent et de temps. Nous dans ce centre on forme, on accompagne et on suit. Apres avoir formé nous donnons aujourd’hui du matériel lourds. Nous avons trois unités autonomes, qui leur permettent de travailler dès demain. En dehors de ces unités, nous avons équipé d’autres femmes à l’intérieur des départements au niveau individuel pour leur permettre de travailler… » Sur la question de l’autonomisation des femmes est l’une des volontés de l’Etat du Sénégal et depuis plus de trois un souhait exprimé par les Nations-Unies selon Mme TALL « ce que nous déplorons que ça soit pour les Nations-Unies, comme pour les autres organisations « c’est Il y a plus de déclarations pour les femmes que d’actions. Nous on milite pour l’action. C’est la raison pour laquelle nous sommes très contents d’entendre parler aujourd’hui de l’autonomisation des femmes, mais il faut mais il faut un contenu. L’autonomisation des femmes ne se fait pas par décret, il faut des actions, il faut un processus, il faut aussi une conception allant vers conceptualisation opérationnel des actions qu’il faut mener et à la base. Le développement ne saurait se faire sans aller à la base, du sommet à la base ça n’a jamais marché. C’est ce qu’on fait depuis 60 ans. Maintenant revenons à la territorialisation du développement, c’est ça qui est en jeu maintenant comme concept, mais la réalité est que la pauvreté est encore là, la pauvreté est parmi les femmes et la meilleures façon de les autonomiser c’est de leur donner des capacités et du savoir-faire … qui conduit à un savoir-être… pour plonger dans le bien-être. Nous on sait là où va , on a pas changer de stratégie et d’objectifs Nous avons été dans l’autonomisation des femmes bien avant que l’ONU ne le proclame »