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Litige foncier : les populations de  kounoune ngalap…

Litige foncier : les populations de  kounoune ngalap s’insurgent contre la famille de Djibril D.  Thioune,  cette dernière préfère garder le silence

Dimanche Rouge à kounoune NGALAP. En effet, ce village jadis paisible situé dans la banlieue Nord de Rufisque, dans la communauté rurale de Bambilor, a connu un dimanche mouvementé. En effet, Les populations ont  décidé à se battre contre l’injustice et sont decendues dans les rues pour manifester leurs colères. Selon elles, une famille, celle de Djibril Dethié THIOUNE,  veut exproprier des centaines de familles de leurs terres aidée en cela par de gros bonnets tapis dans l’ombre.  Elles  en appellent au chef de l’Etat d’autant plus que la justice a déjà tranché en leur faveur.  Voici in extenso leur déclaration, signée par OUSSEYNOU DIALLO.

 

Les populations de kounoune Ngalap souhaitent ainsi «  porter à la connaissance de l’opinion publique  le différend qui nous oppose à des promoteurs immobiliers véreux  qui visiblement ont la bénédiction de l’Administration pour faire main basse sur des terres sans aucun fondement légal. Ngalap est  un petit village situé dans la banlieue Nord de Rufisque, dans la communauté rurale de Bambilor. Il est petit par sa taille mais demeure le plus ancien village du cap vert. Depuis 2005, Kounoune Ngalap qui était un havre de paix vit une situation dramatique et insurrectionnelle. En effet, Une famille est entrain de tout faire pour détruire le village de kounoune Ngalap. D’abord en 2005, Monsieur Abdou Salam Gueye en vertu d’un certificat administratif sur un terrain du domaine national d’une contenance de 168 Ha qui date de l’époque coloniale et d’un jugement d’hérédité de la même époque 1956, s’est vu affecté un terrain de 60 Ha à Ngalap par la communauté rurale de sangalkam sans au préalable s’assurer que ces terrains n’ont pas fait l’objet d’affectation. Il est venu avec ses bulldozers détruire des habitations et des vergers des populations sous prétexte que les dits terrains appartiendraient à ses arrières grands parents et ceci sans aucune décision de justice. Se considérant agressées, les populations ont commis un huissier et porté plainte contre Abdou Salam Gueye. Le tribunal l’a jugé et condamné en première instance le 20 juillet 2005 à un mois d’emprisonnement avec sursis et une amende de 500.000 F assorti d’une contrainte par corps et rembourser les dommages causés. Jugement confirmé en appel pae arrêt n° 1089 du 17 Aout 2007. Ayant perdu cette bataille, la famille a changé de fusil d’épaule en engageant à nouveau le combat contre le village mais cette fois ci en passant par la Direction des ZACS. Le mode opératoire est le suivant : le même certificat administratif, le même jugement d’hérédité, une délibération du conseil rural de sangalkam toujours mais cette fois au nom des héritiers de feu Djibril Déthié Thioune. Mais le comble cette fois ci c’est que monsieur Djibril Déthié Thioune ne fait pas parti des ayants droits et mieux il a subtilisé frauduleusement le certificat administratif qui était gardé au bureau de la conservation foncière de Rufisque, il a falsifié les plans en mettant son non en lieu et place de Fatou Ndoye les véritables ayant droit. En usant de son statut de Lamane de Bargny dans l’ordre théocratique lébou, il s’est mis à vendre frauduleusement des parcelles à l’insu des véritables ayant droits (Fatou Ndoye et consorts). Lorsque ces derniers ont été informés des agissements frauduleux de monsieur Djibril Déthié Thioune, Ils ont commis un huissier de justice par  une sommation dans laquelle il reconnait  que les terrains en question ne lui appartiennent pas mais plutôt à ses parents de lignée paternelle et que par conséquent il lui a été notifié que la vente illégale de terrains à laquelle il se livrait était constitutif de délit de faux et usage de faux. Comme Abdou Salam Gueye en 2005, monsieur Daouda Thioune est venu avec ses bulldozers pour démolir nos vergers et nos maisons. Nous y sommes naturellement opposés et nous avons porté plainte contre lui mais malheureusement notre plainte pour agression et destruction de biens   n’a pas été instruite mais plutôt sa plainte contre nous pour occupation illégale de terrain dont autrui pourrait disposer en vertu d’un document administratif. Malgré le mandat de dépôt des fils du chef de village de Ngalap, à l’audience du 24 mai 2007 ils ont été déboutés, les prévenus ont fait l’objet d’une relaxe pure et simple et leur constitution de partie civile a été déclarée irrecevable. Le jugement n’ayant l’objet d’aucun appel, nous nous en sommes tenu au principe de la chose jugée mais à notre grande surprise, le jeudi 22 mars 2014, la famille de Djibril Déthié Thioune s’est présente avec des forces publiques sur réquisition du procureur pour faire des levées topographiques dans nos propriétés privées. Aucune opposition n’a cependant été notée contre ces levées. Mais cela suscite néanmoins de très graves inquiétudes car le principe de la chose jugée n’a en aucun cas été respecté et une autre décision de justice n’a pas été prise car n’ayant pas comparus dans un autre procès. Mais plus grave encore, Daouda Thioune pour le nommer a envoyé un promoteur seulement trois jours après la réquisition du procureur, pour terrasser 20 Ha à galap. Sur ce, nous avons interpellé le sous-préfet de sangalkam et attiré l’attention du procureur de Rufisque. La tension reste vive à Ngalap Monsieur le Président, les populations sont quotidiennement harcelées. Les 20 Ha que la famille de Djibril Déthié Thioune acquis sur la base de faux et usage de faux sont entièrement occupés et des maisons y sont construites depuis 2000 et même avant. Les maisons construites sont habitées. Plusieurs sont en cours de constructions et la plupart  ont fait l’objet des délibérations à usage d’habitations délivrées par la communauté rurale de Sangalkam et Bambilor et non jamais été remis en cause ni désaffectés.

Depuis ces malheureux incidents, Ngalap a perdu sa quiétude et vit des tensions au quotidien.

Le 10 janvier 2018 à notre grande surprise, Daouda Thioune accompagné des forces de l’ordre ( DSCOS) ont envahi le village et arrêté tous les chantiers sur le site en cause au motif que la famille thioune a un titre privé le 10303 R qui pour nous est un titre foncier de l’état sur une assiette de 97 hectars pour la ZAC de Kounoune. Si la DSCOS ou Daouda Thioune considèrent que le TF 10 303R est un titre privé il y a forcément anguille sous roche. Les populations de Ngalap demeurent convaincues que le Président Macky Sall est un homme juste et épris de paix. Nous en appelons au Président de la République parce qu’il est notre seul et dernier recours. Il notre ultime espoir, eu égard à sa disponibilité constante et son engagement, connu de tous, pour combattre l’injustice, quelle qu’elle soit, que nous fondons beaucoup d’espoir sur lui pour un règlement définitif de ce problème. C’est parce que les populations de Ngalap aussi croient à un Sénégal de tous pour tous qu’elles ne  demandent qu’à être régularisés ni plus ni moins sur le 10303R qui est un titre de l’Etat. » a dit le porte-parole du collectif M. Ousseynou DIALLO

Interpellé sur les accusations portées contre lui,  le représentant de la famille nous a mis en rapport avec son avocat, ce dernier nous a promis de nous revenir, mais n’a toujours pas réagi. Nous restons cependant à sa disposition.

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