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Politique : « J’ai dit à Sonko et autres, celui qui a l’ambition de diriger un pays doit éviter d’y mettre le feu et le réduire en cendres» ( Idrissa SECK)

Il prend rarement la parole. Mais quand le « ndamal kajor » parle, c’est pour secouer un baobab. A la veille du conseil des ministres décentralisé dans sa ville natale, le président du conseil économique social et environnemental (CESE) est revenu sur cette fameuse rencontre au lendemain de la présidentielle de 2019 qui avait maintenu le président Macky Sall au palais de la République. Une rencontre qui avait réuni tous les candidats de l’opposition pour terrer la tension électorale qui prévalait. « A la proclamation des résultats de la présidentielle de 2019, certains nous ont attribué la victoire confisquée par le pouvoir. J’ai regroupé tous les candidats de l’opposition, notamment Ousmane Sonko, Madické Niang et Cheikh Issa Sall. Je leur ai dit que celui qui a l’ambition de diriger un pays doit éviter d’y mettre le feu et le réduire en cendres. Les jeunes nous invitent à descendre dans les rues pour manifester. Mais ce n’est pas la solution. J’ai donc refusé de descendre dans la rue. Je me suis gardé d’introduire un recours auprès du Conseil constitutionnel » fait-il savoir.

Le président du conseil économique social et environnemental (CESE) a souligné dans la foulée quelque temps après cette rencontre, qu’il y a eu la main tendue du président de la République pour un dialogue national. C’est dans ces entrefaits et moult échanges avec le locataire du palais, que finalement le « buru ak sow » a pris place. Il est revenu sur les divergences des accords initiés par le Chef de l’Etat et sur les prémices de la dislocation de l’opposition. « Le président de la République a initié un dialogue national. Au sein de l’opposition, nous étions tous d’accord pour discuter des problématiques qui intéressent la vie de notre Nation. Déthié Fall, qui était mon proche collaborateur, avait représenté l’opposition au dialogue national, sous la conduite du défunt général Niang. A l’issue des concertations, la classe politique s’est entendue sur 25 points d’accord. Peut-être qu’il y avait deux à trois points de désaccord. Le plus important point de divergence, c’était de désigner le chef de l’opposition. Le président de la République Macky Sall et la majorité ont pensé que le chef de l’opposition devait être celui qui est arrivé deuxième à la Présidentielle de 2019, surtout qu’il a été élu au suffrage universel direct. Les opposants n’étaient pas d’accord avec le président de la République. L’ancien président Abdoulaye Wade a révélé que le chef de l’opposition devait être issu du Parti démocratique sénégalais (PDS), parti politique de l’opposition disposant du plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale, après la coalition de la majorité présidentielle. Ousmane Sonko a soutenu que ce débat ne l’intéressait guère. Les autres (Khalifa Sall et compagnie) ont salué l’idée du président de la République, mais ont dit que ce débat devrait être tranché après la Présidentielle de 2024. En vérité, les opposants ne voulaient pas que je sois le chef de l’opposition qui devait bénéficier d’un budget de 2 à 4 milliards F CFA. Le statut du chef de l’opposition était donc le point de désaccord principal entre le pouvoir et l’opposition » , pulvérise Idrissa Seck à la classe de Ousmane Sonko qui le Pds qui serait à l’origine de sa privation du budget annuel de 4 milliards en tant que chef de l’opposition. 

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