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Rufisque/Hivernage 2023 : entre l’inaction de l’État et l’incompétence des élus, les populations pataugent!

Ce 13 Septembre 2023, les populations des quartiers de Thiawlène, Mérina, Castors et environs ont battu le macadam pour s’insurger contre la lenteur notée dans les travaux de PROMOVILLE et l’état impraticable de leurs routes en cette période d’hivernage. L’état des routes de ces quartiers et de la RN1 n’est que la face visible de l’iceberg. En vérité, c’est presque toute la ville de Rufisque qui ressemble, en cette période d’hivernage, à une forêt amazonienne. 

De l’inaction de l’État : AGEROUTE et PROMOVILLE au banc des accusés !

Le problème avec les politiques publiques est qu’elles mettent trop de temps à démarrer. Et quand elle démarrent, elles mettent trop de temps à finir. En pleine campagne pour les élections législatives, certainement pour faire basculer le vote des Rufisquois en sa faveur, l’état avait mis les bouchées doubles pour achever les travaux de PROMOVILLE surtout sur la RN1. Les autorités avaient promis de finir les travaux ”avant l’hivernage“. Mais, malheureusement l’hivernage s’est installée, les travaux toujours à l’arrêt et quand il pleut les populations croisent les doigts. En plus de créer un situation catastrophique qui a fini d’enclaver et d’isoler les populations, aucune structure de l’État n’est intervenue, depuis le début de l’hivernage pour soulager les populations. Résultats des courses, Rufisque ressemble à un vaste champ de patate.

De l’incompétence des élus !

Dans ce vaste champ de patates, abandonnées par l’État, les populations fort légitimement, se tournent vers leurs élus. Mais le constat est décevant. Après pratiquement deux ans d’exercice, les élus de Yewwi Askan Wi ont fini de montrer toutes leurs limites. Une chose est de s’opposer, une autre est de gérer. Les populations ont cru aux discours rêveurs de leurs nouveaux maires. Et elles n’ont plus que leurs yeux pour constater. Oui, la ville de Rufisque et les communes qui la composent, riches de plus de 10 milliards sont aujourd’hui incapables de soulager les communautés. Elle sont aujourd’hui incapables d’accompagner les initiatives communautaires appuyées par de bonnes volontés . À Diokoul, ce sont les populations qui se cotisent pour paver leurs rues. Idem dans d’autres quartiers où les habitants s’organisent et prennent leur destin en mains. Sur l’axe Fass conteneur-Sofa-Darou Rahman-arrêt Chérif, les communautés s’organisent depuis deux ans. Et avec leurs maigres moyens elles ont rendu praticable une route jadis totalement impraticable. Une initiative saluée par tous les usagers et qui ne demandaient qu’à être poursuivie par la ville de Rufisque dirigée par le maître de la théorie et des grands discours, Oumar Cissé et par la mairie de Rufisque Nord, passé maître dans l’art des promesses non tenues. Lasses d’attendre, les populations ont décidé de poursuivre elles mêmes les travaux. Dans une première phase, elles ont réussi à faire une piste latéritique de 300 m qui a résisté aux fortes pluies de ces deux derniers hivernages. C’est cette tâche qu’elles ont décidé de poursuivre. Pour ce faire, elles ne comptent plus sur l’État encore moins sur leurs élus, mais bien sur elles-mêmes…

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