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Affaire Sonko-Adji SARR-Ndeye KH. NDIAYE : «Sweet » et pas fin d’un marathon judicaire !

Après plus de deux ans , le dossier Sonko-Adji SARR-Ndeye KH. NDIAYE a atterri enfin devant la chambre criminelle qui se charge de juger l’affaire après l’instruction. Il s’agit de cette affaire supposée de viol et menaces de mort qui implique le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko et d’une jeune masseuse du nom de Adji Sarr. 

Un épisode judiciaire qui aura tout fait, sauf laisser le peuple dans l’indifférence totale. Dans les lieux de travail, les places publiques et même au sein des familles, les langues se délient avec ce sujet Sweet Beauté, très probablement, parce qu’il « engage » un homme politique qui s’est imposé dans l’espace politique en un temps record : Ousmane Sonko.

Quand l’affaire a été ouverte, le 16 mai dernier, le principal concerné, c’est-à-dire l’accusé, n’a pas fait acte de présence. Ousmane Sonko qui s’était rendu un peu plus tôt dans sa localité où il est maire, a préféré y rester pour poursuivre sa dynamique de désobéissance civique, car, « il n’avait plus confiance en cette justice qui constitue selon lui un bras armé de l’exécutif ». Ousmane Sonko, à Ziguinchor est bien « sous la protection de ses mandants » qui ont voulu barricader son domicile loin de tout accès des forces de défense et de sécurité. Des affrontements ont d’ailleurs eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre provoquant des dégâts. Lorsque le président de la chambre Appoline Ndeye a appelé l’affaire à la barre le 16 dernier, Ousmane Sonko n’était pas présent. D’ailleurs, ses avocats ont estimé qu’un renvoi était nécessaire car, la prise de connaissance du dossier n’avait pas encore été faite. De plus, leur client n’avait pas reçu de convocation.

L’audience fut renvoyée en audience spéciale ce mardi 23 mai. Le marathon se poursuit, mais toujours pas en présence du maire de la ville de Ziguinchor. Par contre, Adji Sarr, Ndèye Khady Ndiaye, Capitaine Touré, Dr Gaye, le gynécologue et d’autres témoins étaient présents le 16 comme ce 23. Lorsque le juge Diène s’est saisi de l’affaire, après Appoline Ndeye, les concernés ont commencé à passer un à un aux interrogatoires. Mais avant ces moments d’échanges entre le juge, la partie civile et les témoins, une nouvelle demande de renvoi a été proposée par les avocats de Ousmane Sonko et de Ndèye Khady Ndiaye. Le parquet, de même que Adji Sarr et son pool d’avocats opposent un niet catégorique. Le juge  décide quand même de retenir l’affaire qui a finalement débuté vers 9 h 51 mn. 

Les interrogatoires ont débuté avec Ndèye Khady Ndiaye qui a été interpellée au fond sur le salon « Sweet Beauté », sa création, ses services et sur la personne de Ousmane Sonko. « Je n’ai jamais dit qu’il y avait des clients VIP ». « J’avais une fois surpris Adji Sarr sur un client. Le client ne choisit pas ses masseuses. Les masseuses sont prises par ordre d’arrivée… » Tels ont été entre autres les propos de l’ex propriétaire du salon « Sweet Beauté ».

Adji Sarr, elle, prenant parole devant la barre s’oriente dans une « voie sulfureuse ». Elle est amplement revenue sur ses « supposées relations » entretenues avec Ousmane Sonko dans l’enceinte de ce cabine où également, Aïssata Ba, a fait son passage même si, dans son interrogatoire, elle n’a pas été parfois en phase avec Adji Sarr qui l’aurait amenée chez Ndèye Khady Ndiaye,  selon cette dernière. Ahmed Sidy Mbaye, Capitaine Touré et Alphousseyni Gaye, ont aussi, tour fait leur témoignage. 

Dans cette ambiance débridée, tous les témoins présents ont livré leur part de vérité malgré l’absence de Ousmane Sonko et de son pool d’avocats qui dénoncent des vices de procédure et dont le procureur a requis dix ans de réclusion criminelle pour viols contre Mr Sonko .

Il a fallu une longue attente marquée par des pauses  pour que le président de la chambre criminelle décide, dans ce procès sans défense, de prononcer la date retenue pour le délibéré. C’est en effet, le 01 juin que le film devra continuer pour qu’enfin le public soit édifié…

« Tous les éléments sont réunis pour condamner Sonko et enfin libérer le peuple sénégalais » (Me El Hadj Diouf)

L’un des avocats les plus distingués de la partie civile concernant l’affaire « Sweet Beauté », s’est adressé à la presse après la décision du juge de donner le délibéré le 01 juin 2023. Le procès  sur cette affaire présumée de viol et menace de mort a été ouvert et s’est terminée vers 3h du matin avec notamment plusieurs rebondissements. Me El hadji Diouf même s’il n’est pas trop satisfait du réquisitoire du procureur, se dit toutefois confiant avec sa cliente : «  Nous, partie civile, sommes sûrs de nos arguments. Tous  concourent à culpabiliser Ousmane Sonko et le procès a été clair », dira l’avocat.  Les éléments qui confortent la partie civile dans sa position demeurent, d’après l’avocat, « le sperme, des spermatozoïdes vivants, et la pénétration. » Plaidant sans la présence de la partie adverse, Me El Hadj Diouf, dit n’avoir rien regretté et dénonce une « irresponsabilité » de Sonko et de ses conseils. 

« le Pv a été modifié et en partie, il y a des déclarations de Ndèye Khady Ndiaye qui n’ont pas été remises » (Capitaine Seydina Oumar Touré )

S’agissant de son ex patron à la section de recherche que le leader de Pastef accuse être dans le lot de ses comploteurs, le capitaine marque toujours son estime et sa considération au commandant Mbengue. Il dit : « Je ne reproche rien au commandant Abdou Mbengue et au procureur » révèle le capitaine Touré qui les disculpe du complot évoqué par l’accusé. 

Poursuivant son propos, il note que « regardez la partie où est écrit réflexion sur les faits, il y a des modifications. On ne doit pas changer une virgule dans un procès-verbal. Je suis le responsable de l’enquête, pourquoi on modifie ce que j’ai écrit ? Pourquoi la conclusion du Pv se trouve dans le procès-verbal de synthèse ? » s’est-il interrogé.

C’est pourquoi, il précise qu’« effectivement, le Pv a été modifié et en partie il y a des déclarations de Ndèye Khady Ndiaye qui n’ont pas été remises » révèle l’enquêteur de la Section de Recherche de la gendarmerie de Colobane.

« Dans ce dossier, Ousmane Sonko ne peut pas être condamné » (Me Khoureychi Ba )

Le pôle des avocats de la défense a quitté la salle dès la reprise du procès « Sweet Beauté» qui se poursuit actuellement. D’après les avocats de Ndeye Khady Ndiaye et de Ousmane Sonko, dans cette situation, le tribunal aurait dû commettre d’office un ou deux avocats pour Ndeye Khady Ndiaye. En effet, la gérante de l’institut de beauté en état de grossesse peine à tenir devant la barre. En aucun cas cette affaire ne devrait être retenue aujourd’hui. « Si on veut rendre une justice équitable, on ne doit en aucun cas juger l’affaire. Il y a des vices de forme et de fond » a jugé Me Khoureychi Ba qui s’est adressé à la presse en dehors du tribunal.

Ndeye Khady Ndiaye est seule aujourd’hui devant la barre, au moment où l’auteur principal n’est pas sur place. Il faut donc impérativement un renvoi pour prendre connaissance du dossier. Dans ces circonstances, les avocats de Sonko et de Ndeye Khady Ndiaye ne peuvent pas assister à ce procès avec toutes ces irrégularités.

Ousmane Sonko est victime d’une cabale politique selon l’avocat, Me Khoureychi Ba qui estime que ce jugement ne peut se faire car Ndeye Khady Ndiaye, n’est pas assistée par ses avocats. « Ousmane Sonko ne peut être déclaré coupable dans ce dossier » argue la robe noire.

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