Faire l’état des lieux et un peu discuter des législations au niveau national, mais aussi au niveau communautaire, tels étaient les enjeux de la rencontre organisée par l’ordre des médecins vétérinaires du Sénégal ce 26 février 2020. « La portée de cette rencontre c’est de réunir la famille vétérinaire d’abord et ensuite de réunir les acteurs du médicament vétérinaire du Sénégal afin de voir les voies et moyens pour parvenir à un assainissement de la distribution du médicament. Il y a des enjeux sanitaires qui impliquent la santé publique… », a déclaré le Docteur Imam Thiam. Comment faire pour faire respecter tout ce qui est recommandé et parvenir à une distribution correcte du médicament qui pourrait préserver les humains? Selon le docteur-vétérinaire, « La distribution n’est pas bien régulée . Elle ne parvient pas aux véritables ayants droit, aux acteurs du médicament pour leur permettre de pouvoir bien faire leur travail. Parce qu’aujourd’hui au Sénégal tout le monde a accès au médicament vétérinaire que ce soient les éleveurs, d’autres vendeurs sur un circuit que je pourrai appeler le marché noir ».
C’est dire donc qu’ils ont accès au médicament et ils peuvent le distribuer dans une certaine façon comme ils veulent. Il s’agit aujourd’hui de protéger le médicament selon toujours le président de l’ODVS. « Nous avons l’armature juridique au plan national, mais nous avons aussi l’Uemoa. Il y a la loi 2008 qui est là ; ce n’est pas parce que nous ne parvenons pas à l’appliquer, mais c’est juste que l’environnement n’y était pas pour l’appliquer correctement et mettre des sanctions s’il le faut. Mais nous avons démarré par faire des recommandations, on a eu beaucoup de séances de formation et d’information avec le soutien de La Fao et aujourd’hui je pense que c’est le moment pour qu’on s’arrête et qu’on commence un travail véritablement propre », a-t-il ajouté.
Ainsi des recommandations ont été faites comme une distribution aux ayants droits, aux docteurs vétérinaires mais également que le médicament puisse être prescrit et non plus vendu simplement sur ordonnance. « Si on s’arrête sur ces deux recommandations nous avons gagné un combat », a prédit le Docteur Imam Thiam, président de l’ordre des docteurs-vétérinaires du Sénégal lors de cette rencontre qui s’est tenue à Dakar.