Niakhar : Stade municipal, nouveau lycée…

Niakhar : Stade municipal, nouveau lycée, insécurité, lutte contre la pauvreté , PUDC , Le maire s’explique

 C’est la frayeur dans la commune de Niakhar où des malfrats attaquent boutiques et école. La maire Macodou Sène déplore l’absence de police municipale et s’explique par ailleurs sur les lenteurs notées dans la construction du stade municipal. Il se félicite des efforts réalisés dans la lutte contre la pauvreté et la belle cohésion affichée par la mouvance présidentielle.

L’insécurité n’est plus une vue de l’esprit à Niakhar où des boutiques et une école privée ont été visitées par les malfrats. Mais la commune compte  lutter contre ce phénomène

« Je me placerai à deux niveaux pour répondre à votre question. D’abord, au niveau de la Commune, nous nous attelons à assurer un entretien régulier du réseau électrique dans les six (6) villages électrifiés. Chaque année, des crédits sont inscrits au budget communal, à cette fin. Il s’y ajoute que des efforts sont consentis en matière d’extension du réseau aux quartiers qui n’ont pas encore accès à l’électricité. A ce titre, les quartiers de Khapind et de Maye Nack à Niakhar en ont bénéficié, en 2017. Ensuite, en l’absence d’un service de police municipale, faute de moyens, nous sensibilisons les services compétents de l’Etat aux fins de renforcer la sécurité dans la Commune. Ainsi, il est prévu l’installation d’un poste de gendarmerie à Niakhar, dans les anciens locaux de la Sous-Préfecture. »

 La construction d’un lycée moderne est devenue une nécessité dans votre commune. Des initiatives hardies existent cependant pour satisfaire cette doléance des populations ?

« Là également, nous travaillons dans deux directions. En direction de l’Etat, notamment le Ministère de l’Education nationale. Il se trouve que la priorité de l’Etat actuellement, c’est la résorption des abris provisoires. Dans notre Commune, heureusement, ce phénomène n’existe qu’à l’école de Languème-Mème. En direction des partenaires, nous avons déposé des requêtes de financement que nous suivons, au quotidien. Je précise qu’une assiette foncière est déjà disponible pour accueillir l’infrastructure, sur 41.600 m2. En attendant, la Commune met tout en œuvre, dans la limite de ses modestes moyens, pour améliorer les conditions d’apprentissage au lycée : dotation en tables-bancs, construction d’un laboratoire, etc. »

Blocage  des travaux du stade municipal. « Cette accusation est ridicule et fausse »

« Pour deux raisons, cette accusation est ridicule et fausse. D’une part, sur le plan de l’opportunité, le stade est une infrastructure que toute la population, en général, et les jeunes, en particulier, appellent de leur vœu. En effet, l’actuel terrain se trouve dans un point bas, inondable. Chaque année, les matchs de navétanes y sont suspendus à cause des inondations. En 2016, la Commune a dû financer des travaux de remblai pour plus de deux millions de FCFA. Cette même jeunesse ne cesse d’insister pour l’achèvement des travaux du stade, entamés pendant que Monsieur Mbagnick NDIAYE était Ministre des Sports. Pour leur part, le Maire et son équipe ne ratent aucune occasion pour rappeler à l’Etat, notamment au Ministère des Sports, cette urgence. Les discours tenus à cet effet, notamment pendant les finales de la Coupe du Maire depuis décembre 2014 sont là pour en témoigner. Mieux, le Ministre des Sports, Monsieur Matar BA, en a été saisi par lettre n°0017/CN/15 du 16 avril 2015, aux fins d’une relance des travaux. D’autre part, sur le plan juridique, la Commune n’a aucun moyen de s’opposer à un projet initié par l’Etat, surtout après avoir délibéré sur une assiette foncière pour l’accueillir. Savez-vous que l’autorisation de construire relevant des attributions du maire a subi une réforme pour en confier la compétence au Ministre chargé de l’Urbanisme s’agissant des projets initiés par l’Etat ? Au regard de ce qui précède, ceux qui tiennent un tel discours sont, soit de mauvaise foi, soit ils méconnaissent les règles régissant la matière. »

 Lutte  contre la pauvreté « plusieurs initiatives ont été prises »

 

A ce titre, plusieurs initiatives ont été prises. La lutte contre la pauvreté, c’est d’abord l’amélioration des conditions de vie des populations. Je vous ai rappelé ce qui a été fait en matière d’électrification et d’entretien du réseau. S’agissant de l’adduction en eau potable, les hameaux de Mbind Pascal, Mbind Mame Birame SARR et Mbind Mang à Yenguélé, de Pindkop Sob Mack et l’école Niakhar 4 à Niakhar ainsi que les villages deKandiou, Nguess (Missira) et Ndiémou ont été raccordés, grâce à l’appui de l’OFOR. Quant au soutien aux activités créatrices de revenus, les femmes de la Commune ont déjà bénéficié d’un financement de 24.916.250 FCFA grâce à l’appui de mon épouse, Madame SENE, qui a eu à prendre en charge les garanties financières exigées en la matière. Au titre du FONGIP, il était attendu un financement de 20.000.000 FCFA, dont la première tranche de 10.000.000 a été déjà débloquée. La seconde le sera très prochainement. A cet effet, la Commune a dû mobiliser une contrepartie de 5.000.000 FCFA. Au total, sur les 32 villages que compte la Commune, les 31 ont déjà bénéficié de ces financements ; à présent, l’accent est mis sur Niakhar-centre. Concernant toujours les femmes, en complément aux réalisations du PUDC dans les villages de Ndoss-Mbadiock, Godaguène, Nioundoune, Mboukhoutour, Yenguélé, Podome, Sagne Folo, la Commune a doté les localités de Sanghaie, Sorokh, Nianiane et Ndoffane Bouré en moulins à mil. »

 

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