lotissement de 2016 des terres de la commune de Wandifa à usage d’habitation ont fait couler beaucoup d’encre et de salive. Et pour cause, le collectif pour la défense des intérêts de la commune s’y était farouchement opposé par des correspondances, des déclarations via la presse, des actions énergétiques et des plaintes déposées au tribunal de Sedhiou.
Hier jeudi 28 novembre 2024, le tribunal correctionnel de Sedhiou a rendu son délibéré sur ce feuilleton judiciaire qui a duré près d’une décennie. Dans l’après midi, le maire a immédiatement tenu un point de presse pour partager les cinq points contenus dans le verdict.
» Le tribunal a dit que le collectif s’est arrogé des pouvoirs qu’il n’a pas. Le collectif n’a aucune habilitation ni légale ni juridique pour attraite le maire devant le tribunal. Le collectif n’a aucun titre pour justifier la saisine du tribunal d’une action portant sur un prétendu lotissement sans autorisation. Le collectif ne peut pas représenter les populations ni parler à leur nom. Les arguments évoqués par le soi-disant collectif dans sa citation directe ne sont pas recevables » lit-on dans le communiqué de presse du maire.
Pour Malang Seyni Faty, »cette décision du tribunal anéantit les agissements de ce groupuscule de politiciens cachés qui ont cherché, depuis des années, des moyens illégaux et antidémocratiques pour paralyser l’action du maire que je suis, démocratiquement élu ».
Le maire a saisi l’occasion de ce rassemblement populaire à sa faveur pour regretter tout le retard que ce différend a causé à la commune. » Ils ont empêché la réalisation d’infrastructures, ils sont opposés à l’installation de agropole sous prétexte que le projet va engloutir les terres de leurs parents, ils ont semé la peur et la panique chez les attributaires de terrains qui ont hésité à investir sur des parcelles litigieuse ».
Pourtant, explique le maire, ce projet de lotissement n’avait d’autres objectifs que de lancer une urbanisation moderne contrairement à l’habitat spontané qui ne permettait pas du tout d’ouvrir des voies de circulation, d’étendre le réseau électrique, de construire des infrastructures d’intérêt public, d’ouvrir des caniveaux. Dans l’espoir que les jeunes du collectif vont enterrer la hache de guerre, Malang Seyni Faty appelle à l’unité des coeurs, au travail pour rattraper le retard socio-économique et infrastrurel de la cité.
Un appel loin de trouver un écho à favorable au niveau du collectif. Lansana Faty, le coordonnateur de cette structure, a, dès après le point de presse du maire, a fait une déclaration pour annoncer que le collectif, loin d’être satisfait du verdict rendu par le tribunal correctionnel, va interjeter appel. Lansana Faty a déclaré que le combat continue puisque que le lotissement du maire est irrégulier, n’étant pas autorisé. Il a rassuré à son groupe que les dénonciations faites auprès de la direction de la construction et de la surveillance des sols ( DSCOS), de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption ( OFNAC) sont encore en cours et donnent l’espoir que le droit sera dit à leur faveur.