Kedougou / Pollution de l’environnement : les organisations de la société civile tirent la sonnette d’alarme et interpellent les autorités sur l’exploitation du fleuve Gambie.

Les organisations de la société civile ont alerté, ce Jeudi, les autorités administratives sur l’exploitation dangereuse de l’or au niveau du fleuve Gambie, lors d’un point de presse à Kedougou.

Ces acteurs de la société civile pointent du doigt des entreprises qu’ils accusent d’êtres des pollueurs du fleuve Gambie, notamment la société Noga Mine, DJIGUI entre autres installations basées dans la région de Kedougou. Selon les populations depuis l’interdiction de toute activité d’orpaillage dans un périmètre de 500 mètres autour de la Falémé, on a constaté une ruée des entreprises minières sur le long du fleuve Gambie pour y pratiquer une exploitation semi mécanisée.

« La santé humaine, la qualité des écosystèmes et de la biodiversité aquatique ou terrestre, peuvent être affectées et modifiées de façon durable par la pollution. Le fleuve Gambie ne peut être sauvé que si l’état agit très vite avec des mesures idoines afin de mettre fin à l’exploitation et l’utilisation des produits toxiques, tel que le mercure et le cyanure », a préconisé la société civile, constant que la pollution dans cette zone atteint une proportion inquiétante. « Vu une forte présence de métaux lourds dans les écosystèmes, l’État doit même commanditer des analyses scientifiques des eaux du fleuve Gambie pour voir s’il y a une présence importante de mercure, de plomb et de cadmium dans les eaux.

« Nous avons constaté que la couleur de l’eau a changé, les pépinières maraîchers sont en train de mourir. Nous nous sommes déployés sur les lieux après avoir été alertés par les maraîchers. C’est ainsi que nous avons trouvé le GIE DJIGUI en train d’explorer et déverser l’eau dans le fleuve », a fait savoir le coordinateur de l’observatoire territorial du secteur extractif dans la commune de Tomboronkoto, Doudou Dione Drame, précisant que la société Noga Mine ne déverse pas de l’eau dans le fleuve mais exploite et dégrade l’environnement sans pour autant réhabiliter .

Pour sa part Guimba Diallo, le coordinateur de la section forum civil de kedougou, a déploré les agressions massives de l’environnement dans cette localité du pays. « Si on parvient à protéger le fleuve, il pourra nous donner un micro climat qui permettra à la population de survivre. Si nous ne parvenons pas à prendre les choses en main, on risque d’être des migrants du climat », a-t-il fait entendre, informant que le forum civil et l’association AIPFG ont mis en place une synergie d’action pour y faire face.

Pape Dayo/Sunugox info

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