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De Sambrambougou ou de l’épineuse question

De Sambrambougou ou de l’épineuse question  la délivrance des permis et de la responsabilité du Ministère des Mines

Le Sénégal a failli vivre un drame collectif, le Mardi 02 Mai dernier dans le village aurifère de Sambrambougou, commune de Missirah Sirimana, Sud-Est de Kédougou. En effet, les jeunes de ce village, qui se sont vus expulser de leur “Dioura“ par l’Etat du Sénégal au profit de la société Bassari Ressources, étaient prêt à en découdre avec les force de l’ordre venus en renfort et très armés. Ils étaient prêts à y laisser leurs vies. Pour comprendre la frustration des jeunes de ce village, il faut remonter très loin dans le passé et interroger le Ministère des Mines et de l’Industrie. En effet, l’orpaillage est d’abord une activité culturelle avant d’être économique. Dans ces villages de Khossanto, SABODALA, Missirah SIRIMANA, Bembou…. depuis des temps immémoriaux, on s’adonne à cette activité. Elle était comme un jeu, « on cherchait de l’or pour faire des bijoux, pour créer des chose et rarement on vendait notre or » nous a confié KOUNA, la doyenne de Médina BEROTO. Comme dans le passé les jeunes s’adonnent aujourd’hui à cette activité et « interdire l’orpaillage dans nos villages, c’est comme interdire la pêche à Kayar » avait dit Mamady CISSOKHO, maire de Khossanto. Le jeunes de Sambranbougou, ne voulaient faire qu’ils ont hérité de leurs ancêtre sur leurs terres. Mais le Ministères des Mines en avait décidé autrement en délivrant un permis d’exploitation à Bassari Ressources, sur un site déjà occupé par les jeunes du village. La responsabilité du Ministre des mines et de l’Industrie dans cette affaire est pleine et entière. En effet, si le Ministère des Mines est seul habilité à délivrer les permis d’exploitation, il aurait été plus sage d’en consulter au préalable les communes et les autorités administratives de la zone. D’ailleurs, ce fût l’une des tres fortes recommandations des assises départementales de l’orpaillage, organisée par le préfet de Saraya M. Amadou M. CISSE. Assises qui auraient pu avoir un caractère régional, voir même nationale, à défaut d’un conseil interministériel sur la question. Mais…               Pour comprendre la frustration des jeunes, il faut faire un tour dans les villages aurifères de Saraya. Dans la plus part des cas les  problèmes sont nés de la délivrance des permis par le Ministères des Mines. Il suffit qu’une demande soit déposée et que le demandeur s’acquitte des frais, pour que le Ministre lui délivre un permis, parfois sans aucune référence géographique. Le plus souvent, « le demandeur fait d’abord une visite et observe. Ensuite s’il voit que dans tel endroit, il y a de l’or, il va à Dakar et demande au Ministre de lui délivrer un permis pour exploiter un site qu’il sait déjà occupé et tres rentable. Le permis en poche il revient et les gendarmes nous expulse  » a dit Moussa CISSOKHO un jeune de Sambranbougou. Pour que pareille situation ne se reproduise, il y a nécessité de revoir les conditions de délivrance des permis et en associé surtout les communautés à la base.

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