La dernière sortie du directeur de l’Apix, Bakary Séga Bathily, a suscité un sentiment plus ou moins rassurant chez les membres du collectif national des impactés des travaux du Train express régional (TER).
« La déclaration du directeur général de l’Apix lors d’une visite des travaux de la voie ferroviaire entre Diass et Diamniadio, nous a réconforté tant soit peu parce qu’au moins il a osé toucher du doigt là où ça fait mal, comme on dit. Il a parlé des surcoûts, dans lesquels, il y a une partie qui concerne les entreprises et une autre qui concernent les réclamations. De ces réclamations le surcoût total tourne autour de 315 milliards dont les 95 milliards concerne les réclamations, d’après les chiffres qu’il a avancés », a soutenu Ibrahima Cissé, président du collectif lors d’un point de presse tenu ce Dimanche 01 Septembre 2024, relevant par ailleurs quelques contradictoires au sujet des réclamations.
« D’après les chiffres relayés par le directeur, seulement 95 milliards concernent les réclamations. Or que nous et nos experts, avions déjà fait en amont cette évaluation et le montant qu’il a lancé et ce que nous réclamons sont totalement différents », a souligné M. Cissé et ses camarades comme points de désaccord de la sortie de Bakary Séga Bathily.
Ces plaignants qui nourrissaient l’espoir, dénoncent également le refus catégorique de l’Apix d’appliquer les recommandations ressorties de la décision du comité des conseils d’administration de la BAD sur les opérations et l’efficacité du développement qui leur est favorable. « C’est le statu quo total. Lors de notre dernière sortie, on avait annoncé la décision de la banque et alerté les autorités sur l’application des recommandations issues de notre plainte » Mais, regrettent-ils, « jusqu’à l’heure où nous parlons, rien n’a été fait sur le terrain. Donc l’Agence nationale chargée de la promotion des investissements et des grands travaux refuse catégoriquement de s’aligner aux recommandations de la banque », a fait entendre le Collectif national des impactés des travaux du Ter.
Aussi poursuivent-ils, « Il est hors de question que nous nous laissons quiconque faire quoi que ce soit sans notre présence. Cette discrimination ne sera pas pardonnable ni pardonner puisque on ne peut pas régler un problème qui nous concerne sans nous », a alerté le président du collectif, interpellant les autorités sur l’achèvement des travaux de sites de recasement des ménages, celui des brocanteurs, le marché de Thiaroye, l’indemnisation des titres fonciers et de beaux.