Dakar s’apprête à vivre, à l’image des grandes capitales du monde, son grand carnaval. L’initiative est de Fatou Kassé Sarr, une sénégalaise établie en France et qui s’active dans la communication évènementielle. A travers un tel évènement, la bonne dame compte valoriser la diversité culturelle sénégalaise en faisant participer le maximum d’ethnies du Sénégal. Prévu en novembre, le Grand carnaval de Dakar va aussi être un grand moment de découvertes musicales et de dégustations des plats sénégalais.
D’où est venue l’idée d’organiser ce Grand carnaval de Dakar ?
Nous organisons le grand carnaval de Dakar pour le week-end du 8 novembre 2019. Pour cette première édition, la thématique retenue est : « Territoires du Sénégal ». L’idée nous est venue lorsque nous organisons le forum du département de Rufisque. Parce qu’il y a une partie « Marketing territorial » sur laquelle nous avions travaillé et nous nous sommes dits qu’il fallait le faire à l’échelle du pays. Cela avait très bien fonctionné et surtout il y a cette dimension découvertes et promotion culturelle qui est très importante pour un pays qui veut aller vers l’émergence. Nous avons aussi étudié ce qui s’est passé ailleurs. Nous avons vu que tous les pays qui avaient des carnavals, les villes qui les accueillaient avaient un nombre de touristes très importants. Cela avait une répercussion sur l’économie et au-delà du pays.
Au-delà de faire venir les touristes que vous attendez, quels sont les autres objectifs du grand carnaval de Dakar ?
L’objectif de cet évènement c’est d’abord de promouvoir et de valoriser la diversité culturelle du Sénégal. D’où le choix du thème, ce qui nous permettra de faire venir les représentants des 14 régions à Dakar. Chacune des régions viendra avec sa diversité culturelle pour la faire connaître d’abord aux Sénégalais. Ce qui va nous permettre de faire connaître aux Sénégalais ce qu’ils sont et qu’ils puissent découvrir le Sénégal et qu’ils en soient fiers. Parce que quand on connaît la valeur de sa culture, on est plus fort et on se débarrasse d’un certain nombre de complexes.
Au plan culturel, qu’est-ce qui est prévu au cours de l’évènement ?
Au plan culturel, il y a la partie musicale avec la découverte de musiques locales. Il y a la partie gastronomie avec des dégustations de plusieurs plats régionaux. Il y a aussi l’artisanat, la danse et la parade avec des costumes traditionnels.
L’organisation d’un tel carnaval nécessité un gros budget, est-ce que vous avez les moyens de votre ambition ?
Faire de l’évènementiel, c’est faire notre métier et c’est ce qu’on fait tous les jours. L’intérêt de cet évènement c’est aussi réunir le maximum de sponsors.
Est-ce que vous avez pu entrer en contact avec les ministères de la Culture et du tourisme ?
Absolument ! Nous avons vu les différents ministres et avions même obtenu le soutien de la plupart d’entre eux. D’abord avec l’ancien ministre Abdou Latif Coulibaly qui nous avait tout de suite soutenu parce qu’il a saisi l’enjeu de ce lien « Tourisme-culture ». Et le président Macky Sall a toujours soutenu que depuis le « Paris-Dakar », il manque quelque chose qui puisse réunir un grand nombre de personnes. Nous n’avons pas la prétention d’être « Paris-Dakar », mais nous avons l’ambition de créer un produit qui soit à la hauteur pour attirer un grand nombre de personnes au Sénégal. Après Abdou Latif Coulibaly, nous avons le soutien aussi de l’ancien ministre du tourisme, de même que le ministère des Collectivités territoriales. Nous avions absolument tenu à contacter ces trois départements ministériels, parce que c’est un évènement culturel à répercussions territoriales. Je dois enfin préciser que nous avons effectué un travail de relation-presse avec cet évènement qui fait que plusieurs grandes chaînes de télévision internationales sont partenaires de l’évènement.
Propos recueillis par Maguette NDONG