1- LE CONDUCTEUR.
- VITESSE.
Il y a un lien direct entre l’augmentation de la vitesse moyenne et la probabilité à la fois d’un accident et de la gravité de ses conséquences. Par exemple, l’augmentation de 1% de la vitesse moyenne d’un véhicule entraîne une hausse de 4% du risque d’accident mortel.
En cas de choc latéral entre voitures, le risque mortel pour les passagers est de 85 % à 65 km/h. - CONDUITE en état D’ÉBRIÉTÉ ou sous l’influence de substances psychoactives
La conduite sous l’emprise de l’alcool ou de toute substance psychoactive augmente le risque d’accident pouvant faire des morts ou des blessés graves. J’entends par psychoactive, tous les autres médicaments responsables d’une baisse de la vigilance, y compris certains qui sont prescrits par votre médecin. - PORT de CASQUE et CEINTURE de SÉCURITÉ : Ne pas porter de casque pour les motocyclistes, ne pas mettre la ceinture de sécurité et ne pas utiliser de dispositifs de sécurité pour les enfants.
Le casque pour motocyclistes, s’il est porté correctement, peut réduire de près de 42% le risque de décès et de plus de 69% le risque de traumatisme grave. (travaux de Hijar et al (2003))
Le port de la ceinture de sécurité réduit le risque de décès de 45% à 50% pour le conducteur et les passagers assis à l’avant et de 25% pour les passagers assis à l’arrière.
S’ils sont correctement installés et utilisés, les dispositifs de sécurité pour enfants réduisent de 60% environ les décès.
Pensez à tous ces parents qui conduisent dans les rues de Dakar avec leurs enfants assis à l’avant ou même parfois, sur les jambes du conducteur, lui-même sans ceinture attachée. - DISTRACTION AU VOLANT
De nombreuses distractions peuvent altérer la conduite. Celle causée par les téléphones portables constitue une préoccupation croissante pour la sécurité routière. Les conducteurs qui font usage de leur téléphone portable au volant courent 4 fois plus de risques que les autres d’être impliqués dans un accident. L’utilisation d’un téléphone au volant allonge les temps de réaction (notamment pour le freinage ou pour les signaux du trafic routier) et complique le maintien du véhicule sur la bonne voie de circulation et le respect des distances de sécurité avec le véhicule qui précède. Faites l’exercice de compter combien de conducteurs sur dix, téléphonent au volant sur l’autoroute, ou entre Dakar et Tambacounda. Y compris les forces de l’ordre en tenue. 2- INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES DANGEREUSES.
L’état des routes : La conception des routes peut avoir un impact considérable sur leur sécurité. Dans l’idéal, il faut concevoir les routes en gardant à l’esprit la sécurité de tous leurs usagers. Cela signifie de s’assurer que toutes les dispositions sont prises pour les piétons, les cyclistes et les motocyclistes.
Des mesures comme les trottoirs, les pistes cyclables, les passages protégés pour traverser la chaussée et d’autres dispositifs pour ralentir la circulation peuvent être essentielles pour réduire le risque de traumatisme chez ces usagers.
3- VÉHICULES DANGEREUX.
La sécurité des véhicules joue un rôle essentiel pour éviter les accidents et réduire la probabilité d’un traumatisme grave. Il existe un certain nombre de règles ,si elles sont correctement appliquées, pourraient sauver de nombreuses vies.
Il s’agit par exemple d’exiger, lors des visites techniques des véhicules, le respect des règlementations pour les chocs frontaux ou latéraux, le bon fonctionnement du contrôle électronique de stabilité (pour contrôler la trajectoire) des airbags en état de fonctionner et des ceintures de sécurité dans tous les véhicules.
- Vous n’allez pas me dire que vous ne connaissez pas ces jeunes qui sont en face du centre de contrôle technique des véhicules de Hann, avec leur fer forgé qui rééquilibre vos roues juste avant la visite technique.
- En 1958, la police britannique estimait à 2,5% les accidents occasionnés par les défectuosités et le mauvais fonctionnement des véhicules. En 1980 au Sénégal, des contrôles techniques inopinés ont retenu le chiffre astronomique de 97,54% de véhicules en mauvais état. 4- INSUFFISANCE DES SOINS APRÈS UN ACCIDENT.
Les retards dans la détection des accidents et les soins apportés aux blessés augmentent la gravité des traumatismes. Le temps influe énormément sur les soins aux blessés après un accident: des retards de quelques minutes seulement peuvent faire la différence entre la survie et la mort. Améliorer les soins après les accidents suppose un accès rapide aux soins préhospitalier d’urgence et l’amélioration des soins hospitaliers au moyen de formations spécialisées.
EN RESUMÉ
Il est possible de prévenir les accidents de la circulation, d’en réduire le nombre et la gravité de victimes. Le gouvernement doit s’occuper.
1 – De la sécurité routière d’une manière globale. Pour cela, il faut impliquer de multiples secteurs: le transport, la police, la santé, l’éducation et agir pour garantir la sécurité des routes, des véhicules et des usagers.
2 – De la conception d’infrastructures plus sûres. Regardez les glissières sur nos routes, les bretelles sauvages à l’image de celle qui est sur la route de l’aéroport à hauteur de GIABA.
3 – De l’amélioration des soins aux victimes après les accidents.
4 – Du respect de lois portant sur les principaux risques.
5 – De la sensibilisation du public sur ces différents éléments.