
A toutes les femmes qui participent à cette randonnée du 08 Mars.
Vous êtes des « LINGEER » : les premières Dames de la Sénégambie voire du Monde. Cette institution « LINGEER », avait autant de charges, de pouvoirs que le CONSEIL. LINGEER était soit la mère, soit la Tante, soit la sœur ou encore la Première Femme ou « aawo ». Elle exerçait son autorité sur les communautés.
Elle avait une cour et incarnait les intérêts supérieurs de la famille. Il y a des questions qui ne résistent guère à l’investigation historique. Les femmes du Jolof sont très en avance sur les femmes du Monde.
Elles exerçaient l’autorité, au moment où la France était très en retard. Parce que la France avait institué la loi salique basée sur la primogéniture mâle ; donc ne devait régner que le fils du roi régnant.
Souvenez-vous de Louis qui avait quatre, cinq ans. Sa mère était reléguée au second plan.
Les sociétés britanniques, canadiennes sont plus en avance en parlant de « gender and société ». L’AFRIQUE a connu Johnson, l’Allemagne Merkel, Ségolène n’est pas encore arrivée, Marine LE PEN ne sera jamais… parce que la France n’est pas encore prête à élire une Dame.
Le Waalo avait connu Njembet Mbocc, les femmes de Nder…
N’oublions pas que le Jolof était un Empire d’après Jean Boulegue: une constellation de royaumes. Il a fallu attendre la scission de Danki pour voir : le waalo, le Sin, le Salum, le Diambur, le Kajoor, le Baol, le Niani, le wuli, le Bundu, le Gadiaga, le Beledugu, le Sirimana, le Dantila, le Kabada, le Fogni, le Casa…Bref tous ces états, s’émanciper de la tutelle du Jolof. Ces états ont presque conservé l’institution des femmes, une œuvre du Jolof qui remonte à l’Egypte pharaonique et confirmée par les textes sacrés : le coran entre autres.
« Xam leen seen bopp. Xam leen gni ngeen doon. Xam leen li ngeen doon.
Jarama jigeenu Sénégal, jarama jigeenu AFRIQUE ».
Comme le dit l’adage : « Quand on éduque un homme, on éduque un individu. Quand on éduque une Femme, on éduque toute une société, toute une Nation. La valeur exponentielle de la femme était déjà connue en AFRIQUE. « Bu leen jeggaani dara, am ngeen lu kenn amul.
Alioune NDIAYE
Ex Inspecteur d’Académie de Tambacouda et Kaolack.
Président Regards Différents pour un Développement Durable (R3D