Conseil interministériel sur la sécurité routière : « Nous devons nous mobiliser tous pour arrêter cette hécatombe routière… » (PM)

Comme annoncé par le chef de l’état , un conseil interministériel sur la sécurité routière se tient ce lundi 09 Janvier 2023. Un conseil interministériel qui survient près de 48 h après l’accident mortel de sikilo, région de Kaffrine et qui a coûté la vie à 39 de nos compatriotes.


La mortalité routière reste élevée. C’est la raison pour laquelle l’effort national doit se poursuivre. C’est l’ultime  conviction  du chef du gouvernement. Selon Amadou Ba, « pour réussir cette mission commune, il faut une mobilisation sans faille des pouvoirs publics, mais aussi une évolution importante des comportements. J’en appelle au sens de la responsabilité de tous les Sénégalais ». Au-delà des centaines de morts enregistrés chaque année, il y a les innombrables blessés. Ainsi, les accidents de la route causent une souffrance profonde aux victimes, à leur famille et à leurs proches. « Au-delà du lourd tribut humain, les violences routières constituent un véritable fléau social et économique. Ils alimentent la pauvreté et ralentissent notre marche vers l’émergence. Le coût économique de l’insécurité routière dans notre pays est aujourd’hui estimé 160 milliards de francs, soit 2% du PIB », a – t- il estimé.Ainsi, tout le monde y perd. Les conducteurs et les passagers paient le prix fort de leur vie. Les transporteurs perdent leur investissement. L’économie nationale y perd aussi, tout comme l’Etat. »Beaucoup de jeunes et de femmes en âge de travailler en sont victimes. De nombreuses familles tombent dans la précarité en raison des dépenses occasionnées par des soins médicaux prolongés ou par la perte d’un soutien de famille.Nous devons tous prendre conscience de la gravité de la situation. Car cette situation nous nous interpelle tous. Et nous devons réagir vivement. Nous devons nous mobiliser tous pour arrêter cette hécatombe routière qui, du reste, n’est pas une fatalité. Car, dans bien des cas, ce n’est pas la route qui tue. Ce n’est pas la voiture qui tue. Mais, à travers chaque accident, ce sont des hommes ou des femmes qui causent la mort. Parfois par négligence ou par imprudence ; par refus délibéré des règles ou par indifférence des autres », ajoute- t- il .Les autorités publiques doivent prévenir et réprimer les comportements individuels irresponsables.L’excès de vitesse, l’alcool et les drogues au volant, on le sait, sont des facteurs majeurs de risque qui aggravent les accidents. Ils ne sont pas tolérables. »Une évolution des comportements est indispensable. Elle suppose une formation, et même une éducation dès le plus jeune âge. Elle passe aussi par la mise en place d’une politique de contrôle et de sanction efficace, garantissant le respect de règles clairement définies. Prévention et sanction seront donc deux volets totalement complémentaires de l’action gouvernementale.

En la matière, seules sont véritablement efficaces les mesures dites de rupture, c’est-à-dire les mesures qui modifient en profondeur le comportement des conducteurs et des usagers de la route. Ces mesures permettent une diminution réelle du nombre de morts.Je veux donc le dire ici très clairement : les mesures que nous annonçons aujourd’hui répondent à un seul et unique critère, leur efficacité à diminuer le nombre d’accidents », a révélé le premier ministre .

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