Perspectives économiques au Sénégal
Le taux de croissance est estimé à 6.7 % en 2016 ; il est projeté à 6.8 % en 2017 et 7.0 % en 2018. L’indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG) classe le Sénégal 10e sur 54 en 2016 et parmi les 3 pays ayant amélioré leurs performances dans les 4 catégories de l’indice. Le parc industriel sénégalais est dominé par les petites et moyennes entreprises (PME), qui représentent 92.5 % du parc, mais les grandes entreprises (7.5 % du parc) contribuent à 90 % de la valeur ajoutée. Le taux de croissance a poursuivi sa tendance haussière et devrait atteindre 6.7 % en 2016, contre 6.5 % en 2015, tiré principalement par le sous-secteur agricole, l’activité des industries et la relance des services. La croissance est projetée à 6.8 % et 7.0 % respectivement pour 2017 et 2018. Les risques sur les perspectives de croissance tiennent notamment aux lenteurs dans la mise en œuvre des réformes et aux chocs climatiques. À cela s’ajoute l’insécurité dans la sous-région, liée aux groupes djihadistes. L’année 2016 correspond à la deuxième année de mise en œuvre des projets phares du Plan Sénégal Émergent (PSE) et des grandes réformes qui doivent accélérer l’exécution des investissements publics prévus dans le cadre des projets du PSE. L’entrepreneuriat et l’industrialisation sont perçus comme des opportunités pour la création de valeur ajoutée et d’emploi, notamment dans le secteur manufacturier et l’agroalimentaire. Le gouvernement dispose d’une stratégie nationale d’entrepreneuriat et d’une politique de développement industriel, mais leur mise en œuvre reste limitée. En conséquence, l’entrepreneuriat et l’industrialisation sont encore à une étape embryonnaire. Le nombre de grandes entreprises est resté stable, passant de 79 en 2009 à 80 en 2013. La part du secteur industriel moderne a connu une progression marginale, passant de 9.9 % du produit intérieur brut (PIB) en 2009 à 10.3 % en 2013. Avec une proportion d’entrepreneurs individuels estimée à 59.5 % en 2014 par l’enquête nationale sur les PME, l’entrepreneuriat est susceptible d’attirer encore plus de personnes si les conditions d’exercice des activités sont favorables. En effet, les difficultés structurelles que rencontrent les entreprises, comme l’accès au financement, et les obstacles liés à l’environnement des affaires freinent les évolutions en matière d’entrepreneuriat. Dans le souci de dynamiser l’industrialisation, le gouvernement a entrepris la révision de la politique de redéploiement industriel (2005-15). Le gouvernement envisage de promouvoir le développement industriel dans les régions à fort potentiel économique par le biais d’une politique de réalisation d’équipements et d’infrastructures d’envergure, ainsi que de création de zones économiques spéciales et de parcs industriels.
Source: Perspectives économiques en Afrique (PEA 2017)